La Société du Vieux Honfleur vous convie à assister à une conférence le samedi 6 décembre 2025 à 15 h à la médiathèque de Honfleur sur le thème de l’eau potable à Honfleur par Pascal Lelièvre, historien.
« Depuis la Renaissance jusqu’à nos jours, satisfaire les besoins en eau potable des habitants de la ville a été pour les édiles une préoccupation constante compte tenu des enjeux attachés à la fourniture de ce bien commun pour la population urbaine. Cette tâche a toujours été assumée en fonction des connaissances, des techniques connues d’adduction, des moyens financiers disponibles, des modes de gouvernance en usage, du droit de l’eau et des attentes de la population à l’égard des autorités communales.
Jusque dans la deuxième moitié du XIXe siècle, aucun contrôle sanitaire de l’eau ne pouvait être véritablement assuré : on se fiait à l’aspect et à la réputation de l’eau des sources qui étaient dirigées vers les fontaines publiques. L’adduction d’eau était perçue comme un service pratique, non comme un enjeu de santé publique.
Le XIXe et plus encore le XXe siècle apportèrent des changements majeurs dans le système de gestion de l’eau à Honfleur pour améliorer la quantité et la qualité de l’eau mis à disposition des habitants par le biais des bornes-fontaines puis le raccordement des maisons directement au réseau. Mais ce n’est qu’à la fin du XIXe siècle qu’on s’achemine vers une approche scientifique de l’hygiène grâce aux découvertes de la bactériologie. La loi de 1902 imposa à la commune de garantir une eau salubre et d’effectuer les premières analyses régulières. L’eau et devenue un enjeu de santé publique.
La commune a été tenue de répondre à la fois aux attentes de plus en plus grandes des habitants devenus des citoyens-électeurs ce qui nécessite de trouver des sources de plus en plus loin du territoire communal et à l’évolution de la réglementation de plus en plus contraignante régissant l’administration de l’eau désormais perçue en ce début de XXIe siècle comme une ressource qui n’est plus inépuisable et dont l’usage a un coût de plus en plus élevé« .