Alexandre Roney : «Retrouver la convivialité qui caractérise le club»

1544
Alexandre Roney entraineur du C.S.Honfleur

Après deux expériences sur les bancs des équipes premières de Lillebonne et d’Houlgate, Alexandre Roney est devenu en août dernier le nouvel entraîneur du CS Honfleur (Régional 3). Ancien joueur du club, il s’exprime avec lucidité sur le début de saison de son équipe et sur son désir de recréer autour du club un contexte favorable.

Entretien :

Votre équipe est 5e sur 12 au premier tiers du championnat. Êtes vous satisfait du début de saison ?

 » D’abord, notre parcours en Coupe a été très intéressant, mais nous avons connu un début mitigé en championnat, qui s’explique notamment par des blessés importants. Actuellement, les résultats sont meilleurs (ndlr : trois succès de rang). La machine est lancée (rires). Mais il fallait laisser un peu de temps pour que le groupe se connaisse davantage. Il y a eu beaucoup de changements au club. »

Lesquels ?

 » Après la descente en Régional 3 intervenue la saison dernière, nous avons décidé de reformer un groupe avec des joueurs issus du club, ainsi que quelques renforts venus de l’extérieur. La volonté du nouveau président Jimmy Lemariey était de retrouver la convivialité qui caractérise le club et qui s’était un petit peu perdue au fil des années. En fait, l’objectif principal est de reformer un contexte favorable autour du club et d’améliorer la formation. Tous nos éducateurs ont été formés. On espère pouvoir amener les U15 et les U18 au niveau régional rapidement. C’est nécessaire pour garder les bons éléments des catégories jeunes et les amener jusqu’en équipe première. »

La suppression de certains financements (remboursements de frais) accordés dans le passé à certains joueurs seniors, cela contribue-t-il au retour vers les fondamentaux du club ?

 » Oui, tout à fait. Aujourd’hui il n’y a plus rien de tout ça… la gestion d’un groupe avec des financements est compliquée. Quand il y a des disparités en terme financiers notamment, le management est très difficile : tu dois systématiquement argumenter face aux joueurs. Tu peux aussi avoir une pression, te dire : Celui-ci doit jouer, parce que le club le paie pour ça, parfois aux dépens d’un joueur plus méritant qui ne bénéficie pas des mêmes avantages financiers. Je voulais partir sur une égalité parfaite, que tout le monde puisse prouver. Nous sommes un club dont la porte est ouverte à tous. »

Quel est l’objectif en fin de saison ?

 » En fait, l’objectif se créera par rapport à ce qui se dégagera du groupe. La dynamique de départ me faisait dire qu’on allait jouer le maintien. Mais l’élan actuel me fait dire qu’on va plutôt jouer le haut de tableau. On pourra définir un objectif précis à cinq ou six matches de la fin. »

En tant qu’ancien responsable de l’école de foot du club, vous retrouvez dans l’effectif des joueurs que vous avez entraîné en jeune, est-ce difficile à appréhender ?

 » Je pense que c’est plutôt un avantage, en fait. J’entraîne aussi des anciens coéquipiers ! J’ai la conviction que c’est une aide supplémentaire pour faire avancer le club. Connaître les gens est forcément un atout. Mais je dois avouer que cela fait bizarre de retrouver des personnes arrivés à maturité. Erwan Tombois par exemple, que j’ai eu en U17 et qui était déjà un bon joueur en jeune a eu une évolution intéressante. Il y a Evan Roussel aussi, qui a attendu sa chance pendant quatre ans et qui est avec moi cette saison en équipe première. C’est forcément un plaisir de retrouver ces joueurs plusieurs années plus tard, même si la gestion est différente en fonction des âges. »

En tant que coach, quels sont vos principes de jeu ?

 » Je préfère le jeu fait de redoublement de passes, la circulation du ballon… mais ce n’est pas toujours simple de mettre cela en place en amateur. Il est important de s’adapter à l’adversaire : En R3, on est plus proche du niveau départemental que régional, avec moins de qualité technique, mais plus d’impact et d’agressivité. Repartir de derrière et prendre le temps de construire est difficile, parce que les adversaires pressent tout le match, même si c’est parfois désorganisé. Il faut savoir s’adapter aux qualités du groupe et au contexte autour. »

Justement, êtes-vous satisfait du niveau de jeu de votre équipe ?

 » Au tout début de saison, la qualité de jeu était médiocre. Tout doucement, cela a progressé, et nous nous sommes améliorés dans la maîtrise collective du ballon. Il fallait laisser du temps aux joueurs. Les retours récents de Renaud Baudoin et de Nicolas Morin – blessés – ont fait beaucoup de bien au groupe. Ce sont deux éléments essentiels. Renaud apporte son expérience et en son absence je n’avais pas forcément de relais naturel sur le terrain. Il régule notre jeu. Pareil pour Nico. Mais je dois faire une rotation entre les deux, sinon ils sont toujours blessés (rires). »

Propos rapportés par Jérémy SATIS

Article précédentL’opération « Un jouet pour chaque Enfant » vient de démarrer…
Article suivantAvis de décès du 22/11/2017 au 30/11/2017