Honfleur : La cessation d’activités de La Mora fait réagir le docteur François Saudin.

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@Honfleurinfos : Docteur François Saudin, élu d'opposition à Honfleur.

Elu d’opposition à Honfleur, le docteur François Saudin a souhaité réagir après l’annonce de la cessation d’activités de l’association « La Mora Guillaume-le-Conquérant ».
Dans une lettre ouverte adressée à la rédaction du journal « Honfleur-Infos », François Saudin n’hésite pas à montrer du doigt un manque de rigueur dans la gestion du projet.

« Le site de la Mora ferme ses portes, au-delà d’une terrible désillusion pour les bénévoles enthousiastes qui ont animé le site depuis son ouverture, il s’agit bien de la leçon qu’on doit tirer d’une décision politique entrainée par un tourbillon d’approbations au milieu duquel toute critique devenait trahison. Ce naufrage est regrettable et il n’est pas question ici de manipuler la rancœur mais de regarder le dossier en face. L’initiative est venue d’une association mère : Hermione Lafayette dont l’existence a été marquée par des recours répétés à l’octroi de financements publics pour un montant connu de 14,9 millions d’Euros auquel se sont ajoutés 1.5millions pour le voyage déficitaire aux Etats unis. Le manque de rigueur dans les prévisions financières de l’association et son habituel recours à la compensation par les collectivités publiques devaient alerter.
Les explications fournies pour expliquer l’échec financier concernent le coût des travaux supérieur aux subventions accordées et ayant nécessité un emprunt par l’association. Cette explication n’est rien d’autre qu’un aveux d’erreur dans le calibrage des travaux et leur financement.
La seconde explication tient à la faible fréquentation obtenue comparativement à ce qui était attendu il est alors pertinent de s’interroger sur l’origine des chiffres avancés (200000 visiteurs/an) qui étaient plus rêvés qu’issus d’une étude prospective.
La leçon à retenir pour une décision engageant un financement public sur un projet privé est qu’il ne convient pas de manipuler l’enthousiasme pour la promotion d’une idée mais de s’assurer autant que faire se peut du sérieux financier de l’affaire, de limiter au possible et de contrôler les emprunts par contrat. Il convient de s’assurer aujourd’hui que les collectivités ne sont pas impliquées dans la dette.
Il est bien évident que cet échec reste cruel pour les bénévoles et que c’est cela qui est grave et laissera des traces, c’est comme souvent les petits soldats qui trinquent. C’est à cela qu’il convient de réfléchir pour compenser cette blessure. Un nouveau projet (bien cadré) doit émerger pour susciter un nouvel enthousiasme.
 » 

François Saudin

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