Le festival du cinéma russe c’est aussi des retrouvailles…!

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@Honfleurinfos

On entend parler russe sur les écrans mais aussi dans les queues pour rentrer dans les salles. Nos Russes sont là, fidèles au festival, notamment un groupe d’amies. Elles sont contentes de se retrouver et de parler leur langue maternelle même si leur français est parfait. Une occasion pour elles de voir des films nouveaux, des films d’auteur, de suivre depuis la France l’évolution de leur pays natal. Elles auraient d’autres moyens de voir ces films mais rien ne remplacerait pour elles l’ambiance de ce festival…

Les Échos du festival…

A la quasi-unanimité des spectateurs « Le journal du blocus » du réalisateur Andreï Zaitzev, est considéré comme un chef d’œuvre à la fois film et documentaire sur le siège de Leningrad durant l’hiver 1941-1942. Ce film poignant, parfois insupportable, d’une grande intensité dramatique donne la sensation de participer à ce blocus. Dans la salle, c’est le silence. Une chape de plomb tombe sur le public. C’est une leçon d’histoire, un témoignage, un travail de mémoire, une réflexion sur la notion de disparition. L’amour d’une jeune femme pour son père lui fait traverser toute la ville pour le retrouver et c’est lui, ce vieil homme, qui lui insuffle vitalité et force de vie alors qu’elle ne songeait plus qu’à la quitter. La réalisation technique et esthétique avec des éclairages dignes de tableaux des maîtres hollandais prend le dessus sur la réalité. C’est un bijou du festival qui sera projeté une seconde fois dimanche 28 novembre à 10h.

« Faut crever pour que vous veniez »
Le film « Faut crever pour que vous veniez », du réalisateur Armen Akopian, apprécié en Russie est dans l’ensemble reçu avec plus de réserve. Les performances des acteurs sont certes remarquables pour restituer cette atmosphère délirante de violence et de vulgarité dans une famille modeste de la Russie profonde, à la veille d’une apocalypse annoncée.

« Dis-lui »
Le film « Dis-lui » du réalisateur Alexander Molochnikov, traite du problème universel des enfants victimes du déchirement que provoque le divorce de leurs parents. L’interprétation du petit garçon dans le rôle de Sacha est brillante. La souffrance de cet enfant est exprimée avec beaucoup de subtilité. On note au passage une vision un peu stéréotypée de la vie en Amérique vue par des Russes.

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