Les vacances sont des moments privilégiés, des moments de repos, de partage, d’échange, de rencontre et d’évasion. Ces moments deviennent « sacrés », si seulement l’égalité de ce privilège devient réalité pour tous.
C’est un des objectifs de l’association Secours Populaire Français, qui a mis en place ce combat, le combat du droit au bonheur, du droit aux vacances, du droit d’être et du droit d’avoir.

Un événement extraordinaire s’est déroulé le mercredi 21 août sur les belles plages de Deauville, avec la traditionnelle Journée des Oubliés des Vacances pour une 45e édition. Une journée de 9 h 30 à 18 h 00, organisée et gérée par le Secours populaire français et ses partenaires, offrant ainsi aux milliers d’enfants et à quelques parents accompagnateurs, de Paris et de la région parisienne, une journée inoubliable à la plage.
La secrétaire générale du Secours Populaire, Henriette Steinberg, était entourée et soutenue par Christel Cerisier-Philippe, maire-adjointe de Deauville, de Guy Fitzer, sous-préfet de Lisieux, de Olivier Grignon, secrétaire général de la fédération de l’Essonne du Secours Populaire et de Anne-Louise Mesadieu, déléguée spéciale au Développement solidaire du Conseil régional d’Île-de-France.
Les 17 hectares de bord de mer de Deauville ont été parsemés de rires, de joies, de bonheurs et de fierté des 3 500 enfants. Chaque grain de sable a pu entendre ces enfants courir, jouer, s’amuser, respirer l’air de vacances, humer l’iode des vagues venues à leur rencontre, disperser l’écume venue caresser leurs petits pieds.
Le soleil était au rendez-vous, laissant sa couleur dorée se dessiner sur les visages et les corps des enfants.
De 6 à 12 ans, la journée offrait à chaque enfant une multitude d’activités : baignade, jeux, pique-nique, sport, musique, danse, créations artistiques et aquatiques, donnant à l’imagination la liberté de faire et de refaire.

Quelques chiffres du jour

– 3 500 enfants, venus des 8 départements de l’Île-de-France.

– 1 500 bénévoles pour accompagner, encadrer et surveiller la baignade, mais aussi installer le dispositif sur la plage, organiser les animations, distribuer les goûters et les cadeaux (livres, jouets, cahiers de dessin et plein d’autres surprises).

– 100 bus pour le transport des 5000 enfants et bénévoles aller/retour.

Un peu d’histoire

– Le Secours Populaire, ce sont 79 ans de combat pour la lutte contre la disparité et l’injustice.

– 264 000 personnes accueillies en Île-de-France, un nombre qui, hélas, est en hausse chaque année.

– Plus de 20 000 bénévoles, nombre en hausse, qui se mobilisent toute l’année.
– 43 000 journées de vacances en 2023.

– 100 000 enfants de moins de 14 ans sont aidés à ce jour par le Secours populaire.

– 1 500 lieux sur le territoire, avec des équipes présentes pour répondre aux besoins des démunis.

Témoignages :
« Je suis bénévole au Secours Populaire et je travaille à l’association nationale depuis 1995. Mon plaisir, c’est de voir le bonheur se dessiner sur les visages des enfants. C’est en même temps un signal fort, qui montre qu’encore aujourd’hui des enfants dans notre pays ne peuvent pas partir en vacances. Pour moi, c’est une injustice.» Fabien Martin, bénévole dans le groupe de Pantin, lors d’une brève interview
« Je n’ai jamais vu la mer, sauf à la télé, je suis content de la voir aujourd’hui pour du vrai. » Je ne sais pas nager, mais je m’en fiche, je vais dans l’eau quand même, je n’ai même pas peur. » Younis, 12 ans.
« C’est la première fois que je vais aussi loin de chez moi, je viens de Noisy-le-Grand. » Il n’y a rien là-bas pour s’amuser avec des copines, mais ici, je me suis fait des copines dans l’eau, on a bu la tasse, mais c’était rigolo. » Léa, 9 ans.
Lors des différents discours, des remerciements ont été adressés à tous ceux qui ont contribué à ce que cette journée soit inoubliable : aux services de l’État et de la municipalité de Deauville, pour la mise à disposition de la logistique et la dimension réglementaire de cette journée, mais aussi aux partenaires institutionnels et privés, qui ont été d’une grande générosité financièrement et humainement.
« C’est par la conviction qu’on peut faire changer la perception de la personne pour que les choses changent. Pour agir efficacement, il faut que chaque personne s’occupe du sujet à sa hauteur. Il suffit d’avoir la préoccupation de l’autre, de s’intéresser à ce qui se passe autour et ailleurs, de se demander si l’autre y arrive et de faire en sorte qu’il puisse y arriver.» Henriette Steinberg, la secrétaire générale du Secours Populaire, en répondant à nos questions pour Honfleur-Infos…